Quel régime fiscal choisir quand on s’installe en libéral ? Le guide complet pour les professionnels de santé

S’installer en libéral, ce n’est pas seulement choisir un local ou une patientèle. C’est aussi faire des choix fiscaux et sociaux déterminants. Entre le régime BNC, l’impôt sur les sociétés, le statut TNS ou assimilé salarié, les professionnels de santé – médecins généralistes, gynécologues, dermatologues, etc. – doivent comprendre les impacts de leur statut pour optimiser leur installation. Ce guide complet vous donne les clés pour faire les bons choix.

I. Comprendre les deux grands régimes fiscaux en libéral

1. Le régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC)

Le régime BNC est le régime par défaut des professions libérales exerçant en entreprise individuelle (EI) ou dans certaines sociétés civiles (SCP, SCM).

Fonctionnement :
Vous êtes imposé à l’impôt sur le revenu (IR), directement sur vos bénéfices, c’est-à-dire sur le chiffre d’affaires diminué des charges professionnelles.

Deux options :

• Le régime micro-BNC (si CA < 77 700 € environ) : abattement forfaitaire de 34 % pour charges
• Le régime réel : vous déduisez vos charges réelles (loyers, matériel, salaires, amortissements...)

Avantages :

• Simplicité administrative
• Fiscalité transparente
• Parfait pour les débuts en solo

Inconvénients :

• Pas d’optimisation fiscale possible
• L’impôt peut être élevé si les revenus grimpent
• Les cotisations sociales suivent les bénéfices (pas de modulation)

💡 Conseillé pour un médecin généraliste ou un infirmier libéral en début d’activité, sans projet de développement immédiat.

2. L’imposition en société (impôt sur les sociétés – IS)

Applicable lorsque vous exercez sous forme de SEL (SELARL, SELAS, etc.). Ici, la société paie l’impôt sur les bénéfices, et vous vous rémunérez par salaires ou dividendes.

Fonctionnement :

• La société est imposée à l’IS (15 % puis 25 % selon les tranches)
• Vous vous versez un salaire, soumis à cotisations sociales
• Vous pouvez aussi percevoir des dividendes

Avantages :

• Optimisation du revenu (rémunération modulable + dividendes)
• Fiscalité plus stable à long terme
• Meilleure capacité d’épargne professionnelle
• Idéal pour les projets à plusieurs ou avec investissements

Inconvénients :

• Formalisme plus complexe
• Statuts à rédiger, obligations comptables renforcées
• Nécessite un accompagnement expert

💡 Pertinent pour une gynécologue libérale installée en maison de santé ou un dermatologue souhaitant structurer son activité avec du personnel et des équipements.

II. Quel statut social selon votre régime fiscal ?

1. Travailleur Non Salarié (TNS)

Applicable si vous exercez en :

• Entreprise individuelle (EI)
• SELARL en tant que gérant majoritaire
• SCP

Caractéristiques :

• Affiliation à la CPAM (section des praticiens et auxiliaires médicaux)
• Cotisations sociales calculées sur les bénéfices (environ 40-45 %)
• Protection sociale plus faible que le salariat (notamment pour la prévoyance et la retraite)
• Revenus plus “libres” dans leur gestion

💡 Choix courant pour les médecins généralistes en solo ou les praticiens expérimentés ayant une vision d’indépendance forte.

2. Assimilé salarié

Applicable si vous êtes :

• Président de SELAS
• Gérant minoritaire ou non associé dans une SEL

Caractéristiques :

• Cotisations plus élevées (environ 60 %), mais meilleure protection sociale
• Couverture comparable à celle des salariés (hors assurance chômage)
• Plus rassurant pour les professionnels souhaitant limiter les risques sociaux

💡 Intéressant pour les praticiens qui cherchent sécurité, stabilité, et image “salariée” auprès des banques ou assureurs.

III. Faut-il opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS) ?

Le choix dépend de :

• Vos revenus actuels et futurs
• Votre situation familiale (quotient familial, autres revenus)
• Votre projet d’association ou d’investissement
• Votre besoin de trésorerie immédiate vs long terme

👉 Cas pratique :

Un médecin généraliste exerçant seul peut rester en IR au régime BNC s’il génère un revenu modéré.
Un dermatologue investissant dans du matériel coûteux et envisageant une structure avec salariés aura tout intérêt à opter pour l’IS via une SEL.

IV. MonCab vous aide à faire les bons choix fiscaux et sociaux

Avec MonCab, vous bénéficiez :

• D’un audit personnalisé de votre situation
• D’une simulation fiscale comparative IR / IS
• D’une explication claire du statut TNS vs assimilé salarié
• D’une mise en relation avec des experts-comptables spécialisés santé
• D’un accompagnement à la création de structure adaptée (statuts, enregistrement, obligations)

💬 « Je ne savais même pas qu’on pouvait choisir entre IR et IS. MonCab m’a tout expliqué et j’ai pu ajuster ma stratégie à temps. » – Dr S., gynécologue

Conclusion

La fiscalité en libéral ne s’improvise pas. Le régime BNC ou l’IS, le statut TNS ou assimilé salarié, tout cela dépend de votre projet médical, de vos revenus et de votre vision. Bien conseillé, vous pouvez optimiser vos charges, sécuriser vos droits sociaux et faire évoluer votre activité avec sérénité.

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